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Découverte des studios FFWL Music

Une fois n'est pas coutume, nous profitons de l'occasion qui nous a été donnée, pour vous faire découvrir une structure qui de part ses prestations (musicales mais pas que), rencontre un franc succès depuis déjà un bon moment.

Mais qui se cache derrière FFWL Music me direz-vous ? Et bien comme le souligne les 4 premières lettres (From France With Love), ces dernières revendiquent non seulement son appartenance à notre beau pays, mais aussi sa passion pour la musique au sens large du terme. Finement sélectionnée, l'équipe de FFWL Music se compose exclusivement de professionnels du secteur (ils n'ont d'ailleurs laissé aucune place au doute), en ayant recours aux talents d'artistes tous reconnus et présents dans le monde de la musique, mais aussi de la stratégie digitale, de la relation presse et de la direction artistique. Finalement faire appel à leurs services, c'est confier le bébé à une famille qui prendra en charge tout ce dont vous n'aurez pas à vous soucier, et donc vous focaliser sur ce que vous savez faire de mieux. Parmi toute l'équipe, c'est avec Lionnel Vasseur (le fondateur de cette structure), que nous avons pu nous entretenir et poser nos questions, afin de vous faire découvrir plus en détails ce qu'est FFWL Music, et même un peu plus. C'est parti !

Bonjour Lionnel et merci d'avoir accepté notre invitation. Avant de rentrer dans le vif du sujet, pourrais-tu nous parler de toi et de ce qui t'a amené à la musique?

Tout d’abord, merci à toi Alex pour ce que tu fais au sein de Logic-Nation, c’est vraiment top ! Vers mes 20 ans, alors que le sport de haut niveau était toute ma vie, une très grave blessure a mis un terme à mes ambitions de professionnalisation dans la discipline du 400m. M’en est resté le goût de l’effort, de la rigueur et du dépassement de soi-même. J’étais musicien amateur et j’ai décidé de me lancer à cent pour cent dans la voie de l’enregistrement sonore en y consacrant tout mon temps et mon énergie. J’ai trouvé un stage dans un studio analogique classique où on faisait vraiment tout type de séances (musique, voix off, jingles pub) ce qui m’a permis d’avoir un premier vernis technique même si la plupart du temps, je ne comprenais pas grand chose à ce que l’on me demandait de faire ! A la fin de ce stage, j’ai acheté un setup mobile avec une console, trois magnétos portables ; je me suis mis à enregistrer littéralement tout ce qui se présentait autour de moi dans des conditions acoustiques très variées au fil des opportunités : rock, pop, musique folklorique, duo vocal, piano/voix... J’ai ainsi acquis beaucoup d’expérience concernant la prise de son : j’avais obligation de faire sonner dès la prise et la mise à plat, prendre soin de l’esthétique sonore... Souvent, mes mixes étaient vraiment moins bien. Et puis tout s’est enchaîné très vite : mon premier studio à Lyon, puis un deuxième plus vaste, ainsi qu’une structure dans ma première maison, etc... Beaucoup d’allers / retours à Paris jusqu’à s’y installer en devenant free- lance une petite dizaine d’années avec de nombreuses collaborations et nous voilà en 2022 !

 



Avant d'évoluer dans ta toute nouvelle structure, pourrais-tu nous parler des différents lieux que tu as successivement occupés ? Qu'est-ce qui a motivé successivement ton envie de changement ?

J’ai eu beaucoup de configurations très différentes, souvent basées sur un parc à géométrie variable de machines analogiques selon les besoins. J’ai longtemps été free-lance, je n’avais donc pas le choix, j’ai travaillé essentiellement sur SSL 4000, Euphonix CS 2000-3000, Trident, Neve, API, mais aussi des configurations hybrides type studio de producteur. J’avoue ne pas y apporter de trop grande importance : un nouveau studio est toujours un challenge. On en retire toujours une nouvelle expertise.

Qu'est-ce qui t'a poussé à lâcher le concept de console "classique" (tu avais une superbe Euphonix CS2000), pour un environnement full hybride ? tu y as gagné en terme d'ergonomie et de workflow ?

Comme je le disais précédemment, je n’ai pas toujours eu que des studios avec consoles à disposition : j’oscillais entre travail sur console et setup hybride car les deux possèdent des forces et faiblesses complémentaires. Par contre, un parc de périphériques choisis avec soin fera toujours à mes yeux incontestablement la différence, quelle que soit la configuration. Le fait de m’installer définitivement à Paris m’a offert une opportunité que je ne pouvais pas rater : une superbe cabine aux pieds du quartier de La Défense, en face de l’immeuble de la SACEM dans un complexe multimédia moderne... On a foncé ! La prise d’un local en plein confinement en juillet 2020 a été un pari, que nous sommes en train de gagner ! La configuration actuelle full hybride s’est faite finalement assez naturellement : d’abord avec une v1 extrêmement basique avec essentiellement un SPL Iron et une paire de Neve 1081 et quelques préamps / micros jusqu’à passer en v2 l’été dernier avec le parc actuel de machines, une quarantaine de machines analogiques toutes pré-câblées sur un Protools Ultimate via des convertisseurs Lynx Aurora 16 et une écoute Neumann KH 420 / Grace Design M905. A mes yeux, la machine ou le plugin qui me donne instantanément l’émotion que je recherche fera toujours partie de mon arsenal. De nombreux périphériques ont été testés et ont été écartés car ils ne méritaient soit pas grand intérêt soit n’apportaient pas un caractère spécial ou ne possédaient pas un recall fiable, point crucial.

 



Parle-nous un peu de ta toute dernière structure : FFWL MUSIC (From France With Love Music). J'ai cru comprendre que vous étiez "plusieurs sur le coup". Pourrais-tu nous en dire plus ? En terme de prestations, quel est votre rayon d'action ? Êtes-vous à même de suivre n'importe quel type de projet ?

FFWL est une société spécialisée dans le label services / music services : nous proposons tous les services & prestations dont les artistes et ou labels ont besoin : studio, image, vidéo, réseaux sociaux, direction artistique, stratégie globale, consulting sur leur carrière, management... Nous sommes un noyau dur d’ associés et avons un parterre de sous-traitants avec qui nous travaillons régulièrement : photo, clips, community management, prise, mix en constante augmentation. Nous sommes donc capables de gérer l’intégralité du processus de fabrication d’un single/EP/Album jusqu’à sa commercialisation sur les plateformes ou même en physique si les artistes le souhaitent. Tout est possible, c’est le client qui choisit dans notre panel de prestations tout en bénéficiant de notre aide via un audit très précis de son projet. Cet audit permettra de pointer les forces et les faiblesses du projet. Concernant l’aspect studio, plusieurs unités sont disponibles en France, toutes compatibles entre elles, capables d’œuvrer simultanément. Les studios sont basés à Paris (deux), Grenoble, Clermont-Ferrand (avec un résidentiel), Toulouse, et Marseille pour l’instant, mais nous cherchons en permanence de nouveaux partenaires pour étendre le maillage. L’idée est d’avoir un réseau avec la même façon de penser et de travailler, pour que les artistes ressentent qu’ils sont au centre de nos préoccupations, tout en leur disant la vérité sur l’état de leur projet et de sa capacité à être commercialisé.

 



Quand vous prenez un projet en main, est-ce qu'à un moment ou un autre, vous franchissez le pas pour faire aussi de la réalisation ? Y a-t-il un moment où vous dites "Stop" ?

La réalisation fait partie des services aux musiciens que nous proposons parmi les possibilités assez vastes du comment travailler avec nous. Il y a toujours un audit ou un rendez-vous préalable pour bien cerner les questionnements, les incertitudes de la part du client, on prend le temps de se poser avec lui avant de décider de travailler ensemble sur tout ou partie de son projet. L’accompagnement d’un artiste est passionnant mais nous ne sommes pas forcément toujours les meilleurs. Mieux vaut à ce moment-là se “contenter” de la prod studio, ou de l’image, ou de la stratégie globale, et le faire réaliser par d’autres. Tout est possible du moment que chacune des parties se sent à l’aise.

J’ai cru comprendre aussi qu'en plus d'être ingé son / producteur / réalisateur / etc, tu étais aussi musicien et que tu avais été aussi à l'origine du groupe Blyndshell. Pourrais-tu nous parler de ce projet ? Quelque chose se prépare aussi de ce côté là ?

Oui, effectivement, nous avons commencé il y a maintenant un certain nombre d’années un projet pop assez ambitieux avec Soazig, David, Stéphane et moi. Les influences sont très larges, avec un vocal lead féminin (Soazig), issu d’une culture musicale plutôt classique, qui est souvent à l’origine des premières maquettes avec moi, maquettes que nous arrangeons ensemble à trois ou avec d’autres intervenants. C’est l’esprit d’un collectif avec un noyau dur et c’est passionnant. Nous avions tourné il y a quelques années une session live dans le très beau studio Palace, à Moulins, dont nous avions extrait un premier clip live du titre “Lost Your Way”. Nous avons une vingtaine de titres en chantier, dont 4 sont actuellement en cours de finalisation (mixes finis, bientôt le master). La pandémie nous avait obligés à faire une pause car c’est un projet qui coûte cher à commercialiser, le temps d’y voir à nouveau clair dans l’industrie de la musique. Nous avons d’ailleurs fait comme nos clients, nous nous sommes attachés les services d’un chef de projet / D.A en la personne de Cyrille Totozafy, qui intervient très souvent pour “nos” artistes. Le résultat est enfin à la hauteur de nos espérances, grâce à cette collaboration. Nous sommes en train de plancher sur un concept de film musical autour de notre musique, en collaboration avec le réalisateur David Vital Durand qui a déjà de très beaux clips à son actif (Suède, Lokua Kanza, Elton John, Faudel...) ainsi qu’un très beau long métrage (Et mon cœur transparent).

 



Quand on voit des structures comme la tienne, on pourrait légitimement se dire que les tarifs doivent être stratosphériques. Alors justement parlons des choses qui fâchent : les tarifs. Quelle est votre grille tarifaire en fonction des différentes prestations que vous proposez (mixage, mastering, etc) ?

Lunaires même tu veux dire ! Plus sérieusement, je dirais simplement que la qualité et l’exigence ont un prix. Nous ne sommes ni bon marché ni hors de prix. Notre force est le faisceau de compétences au sein d’une même entité, avec des pros expérimentés capables de gérer tous les besoins d’un projet. Cela fait faire de belles économies sur un accompagnement global. Tu peux comparer avec un voyage dépaysant qui serait all-inclusive : le tout est très attractif et tu ne t’occupes de rien, cela a donc un certain prix, celui de la tranquillité et de l’efficacité. Tu viens avec ton talent, on s’occupe du reste ! Bien sûr, cela s’adresse à des artistes motivés, qui croient en leur projet avec un minimum d’implication et un budget réaliste pour ce qu’ils ont besoin / envie de faire. Nous avons décidé de proposer une boutique marchande de nos prestations classiques, tous les prix y sont, pas de bla-bla, pas de coûts cachés, tu peux payer et réserver en ligne directement ton studio selon la disponibilité et l’esthétique / le son recherché.

Je crois que parmi tous les professionnels du secteur que j'ai la chance de connaître, tu es un de ceux qui a le plus beau "magasin de jouets". à l'heure ou le plug-in prend une place de plus en plus importante dans les studios / home-studios, beaucoup affirme (à tort ou à raison), que le plug c'est l'outil absolu pour remplacer nos périphériques hardwares. Toi qui as connu et connais les deux environnements, quelle est ton opinion sur le sujet ? Fétichisme ou réalité incontournable ?

Chacun a son avis sur la question, exprimer le mien en me positionnant pour l’un ou l’autre des camps n’a que peu d’intérêt. Je peux te dire par contre, comme répondu en partie plus haut, que tout périphérique / traitement plug-in ou hardware / effet / machine qui ne permet pas en très peu de temps (maxi 2 secondes) d’avoir un résultat probant, est éliminé de notre setup ! Donc écoute comparative et décision. Exemple : en ce moment nous avons en prêt via la marque SPL, son equalizer très haut de gamme. Nous en sommes assez satisfaits, mais nous allons quand même le comparer avec un plug-in d'EQ de chez Weiss pour nous faire un avis objectif. Pourquoi j’ai choisi ces machines ? Parce qu’elles me permettent d’arriver avec un maximum de qualité et d’efficacité en un minimum de temps. Je vise surtout la qualité maximale avant la rapidité, laquelle vient en second plan et à égalité avec le recall. Nous avons beaucoup de nos machines en “répliques” plug-ins, il nous arrive de nous conformer rapidement avec ces derniers pour voir où l'on va, puis nous produisons pour de bon avec le hardware quand on a validé le tout avec l’artiste.

 

Justement parlons un peu process lorsque l'on vient s'offrir tes services. Je suis un client lambda et j'ai un ou plusieurs morceaux à faire mixer. De quoi as-tu réellement besoin pour éviter les classiques allers / retours inhérents aux personnes qui feraient pour la première fois appel à un professionnel ?

Il faut comprendre que ce qui évident pour le client est loin de l’être pour nous et inversement. Chacun a ses méthodes de travail et ses petites habitudes, et il faut arriver à s’adapter et faire un pas vers l’autre pour pouvoir communiquer et échanger de manière sereine et efficace. La plupart du temps, les problématiques sont souvent d’ordre musical, reliées à un contexte technique. Il faut bien discuter ensemble de l’export des fichiers audio destinés au mix, pour ne pas être surpris. En général, ce que je demande, c’est à avoir tous les fichiers audio en “wet” (tels qu’ils sont dans la session avec tous leurs effets) et aussi en “dry” (avec tous les effets enlevés), pour que je puisse choisir au moment où je mixe, réalise, finalise le titre. Bien évidemment, on prévoit des plages de validation à distance via le soft Audiomovers Listento avec un fil Whats App dédié au projet, pour pouvoir discuter des options et valider rapidement les choix.

On parle beaucoup du Dolby Atmos ces derniers temps, et il semble que cela soit en passe de devenir "la nouvelle norme". Quel est ton ressenti par rapport à ce qui pourrait être un standard dans un futur proche dans l'industrie du disque ? Quelle sera la réelle plus-value en ce qui concerne la musique ?

Je ne vais pas me faire beaucoup d’amis, mais je n’y crois pas une seule seconde ! Trop complexe de mise en œuvre, trop lourd à gérer en studio pour se re-équiper, et n’oublions pas que le support final est en binaural en grande majorité pour être compatible avec un casque. C’est en majorité une demande de majors pour vendre du fond de catalogue retapé à la sauce Atmos. Nous verrons bien... Il faut faire en vrai deux mixes si on est un peu ambitieux, un stéréo, et un Atmos où on peut se lâcher sur la spatialisation. Arriver avec des stems pour le faire me paraît vraiment inintéressant.

 



De plus en plus de services en ligne voient le jour et proposent du mixage ou du mastering en ligne. Quelle est ta vision de ce nouveau marché ? Quid de la qualité ?

La pandémie n’a fait qu’accélérer le phénomène : on travaille tous depuis de nombreuses années à distance, car finalement peu de clients aiment venir à des séances de mix, et encore moins de mastering : ils ne connaissent pas l’écoute, ne savent pas quand vraiment intervenir, n’ont pas forcément de recul par rapport à des prises de décisions rapides en séance. De plus avec l’apparition de streamers qui permettent en temps réel d’écouter le mix fait en studio, donne un confort maximal à tout le monde. C’est pour cela également que nous avons mis en place un booking en ligne pour du travail de mix, master, prod, formation à distance. Le niveau de qualité est rigoureusement le même qu’en présentiel, nous ne sous-traitons pas dans des contrées lointaines avec des ouvriers en rang d’oignon avec un casque :-)

Sur de très nombreux forums, beaucoup semblent rester plus que dubitatifs quant à l'intérêt "d'aller chercher" la qualité sous prétexte que ça finira sur Youtube ou Soundcloud par exemple. Les plateformes de diffusion ont-elles fait décroitre la qualité des productions ? La Loudness War et tout ce qui s'en suit ne sont-ils pas devenus un problème majeur pour les ingénieurs du son ou de mastering ?

Je pense plutôt l’inverse ! Plus la qualité sera grande, meilleure sera la production, et plus vous noterez la différence avec un projet bâclé mal ficelé sans vison artistique et commerciale. Même en basse qualité cela s’entendra toujours, il n’y a qu’à écouter le son des grandes productions passées ou actuelles, il y a une énorme différence avec les prods moyennes ou bas de gamme. La qualité paiera toujours, il n’y a rien à promouvoir sans ça.

 



Quels petits conseils pourrais-tu donner à celles et ceux qui seraient tentés de venir te voir pour du mix ou un mastering ? Je suppose que beaucoup de jeunes artistes font plus ou moins les mêmes "erreurs". Quels sont pour toi les écueils qu'il faut absolument éviter ?

Déjà en premier, le conseil est toujours gratuit ! Chaque fois qu’il est possible dans notre planning de venir en aide à quelqu'un, on essaiera toujours de le faire, même si parfois, les gens ne travailleront pas avec nous. Le plus important reste la confiance que l’on établit lors des premiers échanges. Je suis assez direct, et je dis ce que je pense être juste et constructif pour l’artiste qui vient me voir, quitte à ce que l’on décale notre collaboration pour qu’il ait le temps de peaufiner les choses vues ensemble.

Un grand merci à toi pour nous avoir accordé de ton temps, et longue vie à toute l'équipe de FFWL !!

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